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exil de María Cristina après son refus de retirer la loi municipale ; ..... grande instabilité : 6 gouvernements en deux ans, trois élections législatives ;. ▫ blocage ...
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CURRICULUM MIXTE BATXIBAC

HISTOIRE DE FRANCE ET D’ESPAGNE MANUEL – VOLUME 2 (1º et 2º Batxibac)

JEAN-BASTIEN URFELS Septembre 2014

HISTOIRE DE FRANCE ET D’ESPAGNE. VOLUME 2

Sommaire CONTEXTUALISATION : l’Europe au XIXº siècle

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CHAPITRE 4 : la France à la recherche d’un régime stable (1848-1879)

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I. La Seconde République : 1848-1852 Vers l’épreuve externe II. Le Second Empire : 1852-1870 Vers l’épreuve externe III. Les débuts de la Troisième République : 1870-1879 Vers l’épreuve externe

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CHAPITRE 5 : la difficile marche de l’Espagne vers le libéralisme (1833-74) PAGE 17 I. La construction de l'Etat libéral (1833-1868) Vers l’épreuve externe II. Le Sexennat démocratique (1868-1874) Vers l’épreuve externe III. Les débuts de la Restauration monarchique (1874-1898) Vers l’épreuve externe

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CONTEXTUALISATION : l’Europe au XIXº siècle I. Les révolutions libérales. En 1815 le Congrès de Vienne redessine la carte de l’Europe et impose le retour à la monarchie d’Ancien Régime dans de nombreux États. Ce nouvel équilibre est garanti par la Sainte-Alliance qui vise à empêcher le retour des idées révolutionnaires. Mais la Révolution française et les guerres napoléoniennes ont exporté durablement les idées libérales : liberté, égalité civile, souveraineté nationale. Ces idées vont ressurgir sous la forme de vagues révolutionnaires : • en 1820-23 : en Espagne ; • en 1830 : après la révolution des Trois Glorieuses en France ; • en 1848 : après la révolution de Février en France qui lance le « Printemps des peuples » dans toute l’Europe.

II. Nations et nationalismes. L’autre héritage de l’époque révolutionnaire est l’affirmation des sentiments nationaux (Espagne, 1808-1812). Dès 1830, des États deviennent indépendants, comme la Grèce et la Belgique. Deux projets nationaux vont surgir et se développer jusqu’en 1870-71 : • l’unité allemande autour de la Prusse : projet impulsé par Bismarck contre l’Autriche puis la France qui aboutit à la proclamation de l’Empire allemand en janvier 1871 ; • l’unité italienne autour du Piémont-Sardaigne : projet impulsé par Cavour et Victor-Emmanuel II qui aboutit en 1870. III. L’industrialisation et ses conséquences. Dès le milieu du XVIIIº siècle, l’industrialisation lancée en Angleterre se répand progressivement en Europe autour du textile et de la sidérurgie : • cette industrialisation permet de mécaniser la production, d’augmenter la productivité et une nouvelle organisation du travail : en usine, puis à la chaîne (début XXº siècle) ; • les progrès techniques permettent une révolution des transports ; • le charbon, puis le pétrole et l’électricité en sont les sources d’énergies. L’industrialisation entraîne des bouleversements : • économiques : essor des échanges internationaux et du capitalisme ; • sociaux : affirmation de la bourgeoisie et de la classe ouvrière ; • idéologiques : le mouvement ouvrier s’organise (syndicalisme) et le socialisme théorise les besoins d’égalité et de progrès social des classes laborieuses.

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CHAPITRE 4 : La France à la recherche d’un régime stable (1848-1879)

Problématique : comment les Français ont-ils cherché à établir un consensus politique durable ?

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I. La Seconde République : 1848-1852. Comment expliquer l’échec de la Seconde République ?

La monarchie de Juillet, mise en place après les Trois Glorieuses (1830), et dirigée par le roi Louis-Philippe s’effondre victime d’une crise : - économique et sociale : mauvaises récoltes (disette), misère ouvrière et chômage depuis 1846-1847 ; - politique : le suffrage censitaire, la répression, et la limitation du droit d’association et de la liberté de la presse provoquent une forte opposition. Les 22, 23, et 24 février 1848, une révolution éclate à Paris qui renverse le pouvoir.

1. La République démocratique et sociale. Un gouvernement provisoire est mis en place : dirigé par le poète Lamartine et composé de républicains modérés, de démoc’-soc’ et de socialistes (Louis Blanc) ; il prend une série de mesures décisives : • démocratiques : rétablissement des libertés publiques, suffrage universel masculin, abolition de l’esclavage ; • sociales : droit au travail, journée de travail limitée. La Commission du Luxembourg est formée : présidée par Louis Blanc ; cherche à résoudre la question sociale : chômeurs employés pour des grands travaux publics dans des Ateliers nationaux.

2. La dérive conservatrice. Un tournant, les élections du printemps 1848 : majorité : républicains conservateurs et monarchistes portés au pouvoir par le monde rural ; ils changent d’orientation : suppression des ateliers nationaux ; les ouvriers parisiens se révoltent (juin 1848) et sont réprimés. Le régime se coupe progressivement des classes populaires : décembre 1848 : élection présidentielle au suffrage universel ; • Louis-Napoléon Bonaparte est élu avec le soutien des monarchistes et des conservateurs (Parti de l’Ordre) ; • ses proches forment le parti de l’Élysée (Morny) ; suffrage universel restreint par la loi du 31/05/1850 : • portée par la majorité conservatrice à l’Assemblée (Thiers); • condamnée a posteriori par Louis-Napoléon Bonaparte ; • 1/3 de l’électorat de 1848 désormais exclu pour priver l’extrême-gauche républicaine de ses soutiens. Direcció General d’Educació Secundària Obligatòria i Batxillerat 5

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3. La fin de la République. Le conflit entre le Président et l’Assemblée : Louis-Napoléon Bonaparte veut modifier la constitution pour être élu une seconde fois ; refus systématique de l’Assemblée ; 2/12/1851 : Louis-Napoléon Bonaparte lance un coup d’État ; • répression des opposants à Paris et en province ; • dissolution de l’Assemblée ; • suffrage universel rétabli et annonce d’un plébiscite. De la République à l’Empire : 20/12/1851 : plébiscite confiant tous les pouvoirs à Louis-Napoléon Bonaparte pour modifier la constitution de 1848 ; il devient président pour dix ans, nommé « Prince-président » et gouverne sans parlement ; après une campagne active et le plébiscite victorieux du 2/12/1852 : • le Second Empire est proclamé ; • Louis-Napoléon Bonaparte devient Napoléon III.

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Vers l’épreuve externe. Exercice 1. Commentaire de documents. Option A. Gravure de Boisredon, Le vote ou le fusil, 1848, BNF, Paris.

Questions : a) Présenter le document et indiquer l’idée principale. b) Expliquer le contexte historique du document. c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt lignes environ une réponse argumentée expliquant en quoi les débuts de la Seconde République ont permis l’extension de la démocratie et des droits sociaux. Option B. Discours d’Adolphe Thiers en faveur de la loi adoptée le 31 mai 1850. M. Thiers. […] Maintenant, ces hommes que nous avons exclus, sont-ce les pauvres ? Non. Ce n’est pas le pauvre, c’est le vagabond, qui souvent, par des moyens licites ou illicites, gagne des salaires considérables, mais qui ne vit pas dans un domicile à lui appartenant […] ce sont ces hommes qui méritent ce titre, l’un des plus flétris de l’histoire, entendez-vous, le titre de multitude. […] les vrais républicains, redoutent la multitude, la vile multitude, qui a perdu toutes les républiques. […] (Applaudissements et bravos répétés sur tous les bancs de la majorité.) […] M. Thiers. […] Ce n’est pas le nom du peuple que j’ai prononcé […] ; j’ai dit c’est la vile multitude ; ce n’est pas là le peuple, ce n’est pas le vrai peuple. […] Tant pis pour ceux qui veulent défendre la multitude, je leur laisse cet honneur, quelque nom qu’ils portent. […] ; ce n’est pas le peuple, le vrai peuple qui incendie les palais, les statues, égorge à Paris, qui verse le sang… A droite. C’est vrai ! c’est vrai ! […] M. Thiers. Le peuple, le vrai peuple, celui que nous voulons appeler dans les comices, ce vrai peuple, il souffre des crimes de ce que j’appelle la multitude. […] (A droite. Très-bien !) […]. Discours publié dans le Moniteur universel, 25 mai 1850. Questions : a) Présenter le document et indiquer l’idée principale. b) Expliquer le contexte historique du document. c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la dérive conservatrice et la chute de la Seconde République. Direcció General d’Educació Secundària Obligatòria i Batxillerat 7

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Exercice 2. Rédaction. Option A. L’échec de la Seconde République (1848-1852). Chronologie indicative : Février 1848 : révolution à Paris et proclamation de la Seconde République Juin 1848 : révolte ouvrière réprimée à Paris Décembre 1848 : élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence 31/05/1850 : loi restreignant le suffrage universel 2/12/1852 : proclamation du Second Empire

Option B. Le coup d’État du 2 décembre 1851. Chronologie indicative : Décembre 1848 : élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence. 31/05/1850 : loi restreignant le suffrage universel 2/12/1851 : coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte 20/12/1851 : premier plébiscite 2/12/1852 : proclamation du Second Empire

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II. Le Second Empire : 1852-1870. Comment expliquer la longévité du Second Empire ? 1. L’Empire autoritaire (1852-1860). Le césarisme démocratique : un régime autoritaire : • Napoléon III détient l’essentiel des pouvoirs ; • opposition réprimée : exil (V. Hugo), déportations (Algérie et Guyane) ; • atteintes aux libertés : presse soumise à l’autorisation préalable ; liberté de réunion limitée ; instrumentalisation du suffrage universel : • institutions parlementaires encadrées : leur pouvoir est limité ; • candidats officiels soutenus par les autorités ; • plébiscites pour donner une légitimité populaire au régime. Un contexte favorable : prospérité économique et accélération de l’industrialisation ; le régime en profite pour encourager l’activité et moderniser (Haussmann à Paris) ; popularité assurée auprès de certaines couches sociales : • masses rurales rassurées par le retour à l’ordre ; • industriels et capitalistes favorisés par le régime ; • conservateurs catholiques.

2. L’Empire libéral et la chute du régime (1860-1870). L’usure du pouvoir : l’Empereur se coupe de certains soutiens : • industriels hostiles au libre-échange (1860 avec l’Angleterre) ; • catholiques hostiles à la politique en Italie ; l’opposition (républicains et monarchistes) progresse à chaque élection ; maladie de Napoléon III qui le pousse à envisager l’abdication. Une libéralisation progressive : le régime se libéralise peu à peu : • plus de pouvoirs aux députés : droits d’adresse, puis d’interpellation ; • plus de libertés : droit de grève (1864), amnistie, loi sur la presse, liberté de réunion. accélération après les législatives de 1869 : • poussée des opposants mais aussi des bonapartistes libéraux ;

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nouvelle vague de démocratisation vers le parlementarisme : initiative des lois pour le Corps législatif et responsabilité des ministres.

L’effondrement brutal du régime : l’Empire conserve sa popularité malgré les difficultés : • victoire éclatante du plébiscite de 1870 ; • confirmation que les réformes libérales sont populaires ; mais en juillet 1870 éclate la guerre contre la Prusse : • 2/09/1870 : Napoléon III est battu et fait prisonnier à Sedan ; • 3/09/1870 : la III° République est proclamée à Paris.

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Vers l’épreuve externe. Exercice 1. Commentaire de documents. Option A.

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Questions : a) Présenter chaque document et indiquer son idée principale. b) Expliquer le contexte historique des deux documents. c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt lignes environ une réponse argumentée expliquant la manipulation du suffrage universel et de la souveraineté nationale sous le Second Empire.

Option B. Les résultats du plébiscite de 1870. Abstentions 18% NON 14% OUI 68%

. Questions : a) Présenter le document et indiquer l’idée principale. b) Expliquer le contexte historique du document. c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la libéralisation du régime impérial et ses conséquences.

Exercice 2. Rédaction. Option A. L’évolution politique sous le Second Empire (1852-1870). Chronologie indicative : 2/12/1852 : proclamation du Second Empire 1853 : Haussmann nommé préfet de la Seine (Paris) 1860 : signature du traité de libre-échange avec l’Angleterre 1864 : droit de grève 1869 : élections législatives marquant les progrès de l’opposition

Option B. La chute du Second Empire. Chronologie indicative : 1869 : élections législatives marquant les progrès de l’opposition 1870 : victoire de Napoléon III lors du plébiscite sur la libéralisation du régime 2/09/1870 : défaite de Sedan 3/09/1870 : Napoléon III, prisonnier, est transféré en Prusse 4/09/1870 : proclamation de la Troisième République

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III. Les débuts de la Troisième République : 1870-1879. Pourquoi la mise en place de la Troisième République a-t-elle été difficile ? 1. La difficile mise en place du régime (1870-1875). L’instabilité politique : un gouvernement de Défense nationale est constitué : • les Prussiens assiègent Paris et écrasent les armées françaises ; • des généraux hostiles à la République se rendent (Bazaine) ; • échec de la tentative de libérer Paris et de reprendre la lutte ; • l’armistice est signé le 28 janvier 1871 malgré l’opposition du ministre de l’Intérieur Gambetta ; une nouvelle assemblée est élue en février 1871 : • majorité de monarchistes siégeant à Bordeaux puis Versailles ; • Thiers est nommé « chef du pouvoir exécutif» et négocie avec Bismarck la paix signée en mai 1871 ; la Commune de Paris : • les Parisiens refusent la défaite et une dérive monarchique du régime : c’est la révolution de la Commune (mars – mai 1871) ; • sur ordre de Thiers, les troupes fidèles à l’Assemblée écrasent dans le sang la Commune à partir du 21 mai 1871 (« Semaine sanglante », 21-28 mai 1871). Les tentatives de restauration monarchique : nommé Président de la République, Thiers essaie de convaincre l’Assemblée de l’impossibilité d’une restauration ; il est remplacé par Mac-Mahon élu en 1873 pour sept ans ; • politique d’ « ordre moral » pour préparer la restauration ; • impossible vu les désaccords entre légitimistes et orléanistes.

2. La conquête de la République par les républicains (1875-1879). Les lois constitutionnelles de 1875 : votées grâce aux voix orléanistes (Thiers) et républicaines ; confirmation de la forme républicaine du régime ; République démocratique et parlementaire : • Parlement bicaméral élu au suffrage universel ; • Gouvernement investit et renversé par le Parlement ; • Président de la République sans véritable pouvoir (sauf dissolution de la Chambre) et élu par le Parlement.

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Face aux monarchistes divisés, les républicains conquièrent les institutions : les chefs républicains (Gambetta et Jules Ferry) veulent une République gouvernée par les Républicains : • attitude plus prudente, d’où leur surnom d’ « opportunistes » ; • conquête des campagnes pour contrôler légalement le régime ; les grandes institutions sont conquises par les républicains : • 1876 et 1877 : Chambre des députés contre Mac-Mahon ; • 1879 : conquête du Sénat et de la Présidence de la République après la démission de Mac-Mahon, remplacé par Jules Grévy.

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Vers l’épreuve externe. Exercice 1. Commentaire de documents. Option A. Les élections de février 1871.

Source : wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_fran%C3%A7ai ses_de_1871) Questions : a) Présenter le document et indiquer son idée principale. b) Expliquer le contexte historique du document. c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt lignes environ une réponse argumentée expliquant pourquoi les débuts de la Troisième République ont été difficiles.

Option B. Message de Mac-Mahon aux chambres du 18 mai 1877. [Le président de la République expose son point de vue sur le fonctionnement des institutions et annonce l'ajournement des chambres.] J’ai du me séparer du ministère que présidait M. Jules Simon et en former un nouveau. Je dois vous faire l’exposé sincère des motifs qui m’ont amené à prendre cette décision. […] Avec les élections de l’année dernière, j’ai voulu choisir pour ministres des hommes que je supposais être en accord de sentiments avec la majorité de la Chambre des Députes. J’ai formé, dans cette pensée, successivement deux ministères. […] […] ni l’un ni l’autre de ces ministères n’a pu réunir dans la Chambre des députés, une majorité solide acquise à ses propres idées. […] Ni ma conscience, ni mon patriotisme ne me permettent de m’associer, même de loin et pour l’avenir, au triomphe de ces idées. Je ne les crois opportunes ni pour aujourd’hui ni pour demain. […] Tant que je serai dépositaire du pouvoir j’en ferai usage dans toute l’étendue de ses limites légales, pour m’opposer à ce que je regarde comme la perte de mon pays. Mais je suis convaincu que ce pays pense comme moi. Ce n’est pas le triomphe de ces théories qu’il a voulu aux élections dernières. […] S’il était interrogé de nouveau et de manière à prévenir tout malentendu, il repousserait, j’en suis sûr, cette confusion. Direcció General d’Educació Secundària Obligatòria i Batxillerat 15

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Questions : a) Présenter le document et indiquer l’idée principale. b) Expliquer le contexte historique du document. c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : la conquête de la République par les républicains (1875-1879).

Exercice 2. Rédaction. Option A. La Commune de Paris (mars-mai 1871). Chronologie indicative : Septembre 1870 : début du siège de Paris 28/01/1871 : armistice entre la France et la Prusse Février 1871 : majorité monarchiste à l’Assemblée Mars 1871 : proclamation de la Commune de Paris 21/05/1871 : début de la répression ordonnée par Thiers

Option B. Les débuts de la Troisième République (1870-1879). Chronologie indicative : 4/09/1870 : proclamation de la Troisième République Février 1871 : majorité monarchiste à l’Assemblée Mars-mai 1871 : Commune de Paris 1875 : vote des lois constitutionnelles 1879 : Jules Grévy Président de la République

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CHAPITRE 5 : La difficile marche de l’Espagne vers le libéralisme. (1833-1874)

Problématique : quelles difficultés l’Espagne a-t-elle rencontrées pour construire un État libéral ?

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I. La construction de l'Etat libéral (1833-1868). Comment l’Ancien régime s’est-il définitivement effondré en Espagne et par quelle organisation politico-sociale a-t-il été remplacé ?

1. La difficile mise en place d’une monarchie libérale (1833-1856). 1.1. La révolution libérale (1833-1843). Le rôle de la première guerre carliste (1833-1840) : deux mouvances opposées : • carlistes, « Dios, Patria, Fueros y Rey » : Carlos María Isidro seul roi légitime ; défense de l’absolutisme et de l’Ancien régime : Eglise catholique, société d’ordres, fueros ; hétérogénéité : clercs, nobles, paysans et artisans pauvres redoutant les effets de la réforme agraire promue par les libéraux ou écrasés d’impôts ; • partisans d’Isabelle : régente María Cristina et son entourage ; fonctionnaires réformistes ; bourgeoisie et travailleurs urbains espérant une évolution libérale ; étapes du conflit : • 1833-1835, la guerre se fixe au nord : zones carlistes : Pays basque et Navarre, une partie des pré-Pyrénées catalanes ; Carlos gouverne en Navarre en tant que Charles V ; plusieurs succès carlistes (Tolosa, Durango, Vergara), mais échec devant Bilbao ; • 1835-1837, de nouveaux fronts s’ouvrent et le camp d’Isabelle se renforce : Cabrera réunit les foyers carlistes (bas-Aragon, Maestrazgo et nord du pays valencien) ; expéditions carlistes de Gómez (fin juin 1836) et de Charles V (1837) qui échoue à conquérir Madrid ; succès des partisans d’Isabelle, aidés par les puissances étrangères (Angleterre, France, Portugal), comme Espartero à Luchana (1836) ; • 1838 à 1840, effondrement du mouvement carliste : tensions (ultras/partisans d’un compromis), manque d’unité du commandement et isolement (embargo) ; Paix de Vergara (31/08/1840) entre Maroto et Espartero : respect des fueros basques et navarrais et reclassement des carlistes dans l’armée ; Charles V s’exile et Cabrera est vaincu en 1840.

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Étapes de la révolution libérale (1833-1843) : gouvernements de transition (1833-1836) : • Conseil de gouvernement formé pour appuyer la régente : présidé par Cea Bermúdez : absolutiste réformiste ; troisième voie entre carlisme et libéralisme ; quelques réformes : division en 49 provinces ; • sous la menace carliste et la pression populaire, la régente accepte l’alliance avec les libéraux : Martínez de la Rosa (modéré) au gouvernement ; Statut Royal (1834) : compromis absolutisme/ libéralisme, souveraineté partagée roi/Cortès, bicaméralisme, suffrage censitaire (16000 votants) ; divisions : modérés/progressistes (Mendizábal) ; • climat révolutionnaire dans plusieurs villes : menace carliste provocant une radicalisation (1834, émeutes anticléricales à Madrid). diffusion des idées progressistes grâce au retour de certaines libertés (presse et réunion) ; revendications : constitution de Cadix, réunion de Cortes, milice nationale. progressistes au pouvoir (1835-1837) : • révoltes urbaines (été 1835) : la régente choisit Mendizábal ; • opposition de la cour et des modérés à Mendizábal aboutissant à son renvoi et à une seconde crise en 1836 : nouveau soulèvement urbain : constitution de Juntes ; révolte de La Granja contraignant la régente à céder : constitution de Cadix rétablie, Cortès constituantes convoquées et Calatrava à la tête du gouvernement ; • démantèlement de l’Ancien Régime pour créer une monarchie libérale, constitutionnelle et parlementaire : réforme agraire : régime seigneurial et majorats supprimés, désamortissement ; libéralisation économique : Mesta abolie, liberté des prix, de l’industrie et du commerce, douanes intérieures et dîmes supprimées ; lois libérales (censure supprimée, cens élargi) et constitution de 1837 (souveraineté nationale, droits, séparation des pouvoirs et neutralité de l’Etat, mais bicaméralisme et exécutif fort) ; modérés au pouvoir (1837-1840) : • retour des modérés aux élections après la constitution ; • annulation de certaines réformes progressistes : régime électoral plus restrictif, liberté de la presse limitée et rétablissement des dîmes ; loi sur l’administration municipale (1840) : maires des chefs-lieux de province nommés ; vague de protestation (Barcelone) : la régente nomme Espartero au gouvernement ; • exil de María Cristina après son refus de retirer la loi municipale ;

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régence d’Espartero (1840-1843) : • un militaire progressiste au pouvoir : nommé régent en 1841 ; après de nouvelles élections, les progressistes sont majoritaires aux Cortès ; rétablissement des décisions de 1835-1837 ; • dérive autoritaire et chute d’Espartero : Espartero se coupe des progressistes : mauvaises relations avec les Cortes, entourage de militaires (ayacuchos), répression (Barcelone, 1842) ; progressistes et modérés agissent : soulèvements urbains à partir de mai 1843 et pronunciamientos (nouvelle génération d’officiers : Narváez, O’Donnel, Prim et Serrano) ; • Espartero s’exile et Isabelle II est proclamée reine. La décennie modérée (1844-1854) : élections de 1844 donnant la majorité aux modérés qui forment nouveau gouvernement présidé par Narváez ; • programme : fonder un Etat libéral, mais contre les tentations révolutionnaires, sociales ou démocratiques : principes défendus : ordre, propriété et autorité ; libertés individuelles limitées ; défense de l’Etat confessionnel ; souveraineté partagée : Cortès/couronne ; • régime modéré mis en place par une série de réformes : constitution (1845) : exécutif renforcé (roi nomme ministres, sénateurs, dissout les Cortès, veto) ; catholicisme religion d’Etat et concordat de 1851 (congèle la vente des biens de l’Eglise) ; droits de 1837 reconnus mais lois les limitant (contrôle de la presse, 1845) ; limitation des mécanismes électoraux : loi de 1846 (électorat divisé par 6), élections locales contrôlées (pressions du gouverneur civil, corruption et clientélisme) ; réseaux d’influence à la cour (camarilla) et interventions de la couronne dans le jeu politique ; • renforcement du centralisme : pouvoir accru de l’administration centrale : maires nommés (loi d’administration locale, 1845) et réforme fiscale de Mon-Santillán; projet de système national d’instruction publique (Loi Moyano de 1857) ; unification des lois : Code pénal (1848), projet de Code civil ; instruments de répression : suppression de la Milice et création de la Garde civile (1844) ; • répression des révolutions (Madrid, 1848) ; Direcció General d’Educació Secundària Obligatòria i Batxillerat 20

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crise du système modéré : • facteurs d’impopularité croissante : instabilité : 10 gouvernements de 1844 à 1851 ; corruption des milieux dirigeants (María Cristina rentrée en 1848) ; • échec de Bravo Murillo : 1er ministre après Narváez en 1851 ; projet de créer une dictature technocratique ; opposition parlementaire qui provoque sa chute ; • modérés divisés en trois tendances : conservateurs favorables à un rapprochement avec les carlistes (Balmes) ; centristes à l’origine de la plupart des réformes modérées (Mon et Narváez) ; puritains favorables à une alliance avec les progressistes et opposés à l’autoritarisme (généraux Serrano et O’Donnel) ; • opposition au régime : carlistes : minoritaires ; modérés puritains et progressistes ; démocrates : extrême-gauche radicalisée dès 1835-1837 dans les villes (Barcelone) défendant la souveraineté populaire, les libertés, la démocratie locale, les droits sociaux et la liberté de culte ; républicains : démocrates les plus radicaux ; révolte de 1854 : • juin-juillet 1854 : O’Donnel, progressistes et démocrates déclenchent le pronunciamiento de Vicálvaro ; • Cánovas del Castillo rédige le Manifeste de Manzanares retour à la lettre de la constitution de 1845 ; parlementarisme véritable, sans camarilla ; mesures libérales : abolition de la loi électorale, libertés locales, rétablissement de la milice nationale. Le biennat progressiste (1854-1856) : progressistes au pouvoir : • conséquences de la révolte de 1854 : Espartero devient 1er ministre ; O’Donnel ministre de la guerre forme l’Union libérale (puritains + aile droite progressiste) ; victoire progressiste au Congrès des députés et quelques démocrates élus ; • réformes : politiques : Milice nationale et Loi municipale (élection des maires) rétablies, préparation d’une constitution jamais appliquée mais plus libérale ; économiques : désamortissement (Madoz, 1855), investissements (rail, reforestation, infrastructures), recherche d’investissements (sociétés par actions, avantages aux étrangers). Direcció General d’Educació Secundària Obligatòria i Batxillerat 21

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crise et chute du biennat progressiste : • contexte difficile et troublé par la question sociale : malaise ouvrier du aux crises et à un capitalisme sans encadrement légal : grèves et révoltes (Catalogne, 1855), revendications nouvelles (droit d’association, limitation de l’horaire légal de travail) ; contestation dans les campagnes fragilisées par les crises et les désamortissements (révolte de 1857 en Andalousie) ; tentative de freiner la contestation ouvrière : Loi sur le travail (création d’associations ouvrières) ; • désunion des progressistes face à la crise : aile gauche : se rapproche des démocrates ; aile modérée : rapprochement avec l’Union libérale ; Chute des progressistes : démission d’Espartero remplacé par O’Donnell qui réprime les contestations et suspend l’élaboration de la nouvelle constitution.

2. La monarchie en crise (1856-1868). 2.1. Les gouvernements unionistes (1856-1863). Stabilisation intérieure : O’Donnel assure une relative stabilité pendant sept ans ; politique visant à trouver un nouvel équilibre couronne/parlement : • dissolution des Cortès évitée ; • retour du débat parlementaire ; • acceptation de l’opposition parlementaire, même limitée par le contrôle gouvernemental sur les élections. Politique de prestige à l’extérieur : expéditions : Cochinchine (1858-1863), Mexique (1862), SaintDomingue, Pérou (guerre en 1866) ; affirmation territoriale et commerciale au Maroc (1859-1860) : victoires (Tetuán), extension de Ceuta et contrôle d’Ifni ; véritable engouement populaire renforçant le nationalisme et le prestige des militaires (général Prim). Décomposition du bloc unioniste qui se fractionne en clans rivaux : la cour cesse de soutenir O’Donnel qui présente sa démission en 1863. 2.2. L’effondrement du régime sous les gouvernements modérés (1863-1868). Retour de l’autoritarisme : les modérés reviennent avec Narváez ; retour aux principes du modérantisme et politique plus autoritaire : • exercice du pouvoir en marge de la vie parlementaire ; • répression de toutes les oppositions : révolte étudiante (1865 à Madrid : 9 morts, 100 blessés) ou soulèvement des sergents de San Gil (66 exécutions).

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La montée des oppositions dans un contexte de crise : oppositions multiples : • démocrates/républicains : clandestinité et insurrection ; • progressistes (Prim) : même attitude après 1865-1866 (boycott des élections) ; • unionistes : opposition ouverte (O’Donnell) ; 1867 : pacte d’Ostende Démocrates-Progressistes prévoyant la destitution d’Isabelle II, des Cortes constituantes au suffrage universel, une unité d’action ; vers 1866, triple crise économique : • financière : chute à la bourse des investissements ferroviaires, crise des banques et gel du crédit ; • industrielle : pénurie de coton (Guerre de Sécession), hausse du prix des importations, affectant surtout le textile catalan ; • agricole : mauvaises récoltes et hausse des prix (x2 18651868) ; conséquences : hausse du chômage urbain, chute du niveau de vie et climat de tension sociale.

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Vers l’épreuve externe. Exercice 1. Commentaire de documents. Option A. La 1ère guerre carliste (http://angelluisgonzalez.blogspot.com.es).

Questions : a) Présenter le document et indiquer l’idée principale. b) Expliquer le contexte historique du document. c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt lignes environ une réponse argumentée au sujet suivant : la première guerre carliste, causes, déroulement et conséquences (2,5 points).

Option B. Constitution espagnole de 1837. Art. 2. Tous les Espagnols peuvent imprimer et publier librement leurs idées sans censure préalable, dans le respect des lois. […] Art. 5. Tous les Espagnols sont admissibles aux emplois et charges publics selon leurs mérites et leurs capacités. […] Art. 11. La nation s’engage à entretenir le culte et les ministres de la religion catholique. […] Art. 12. Le pouvoir de faire les lois réside dans les Cortés et dans le roi. Art. 13. Les Cortés sont composées de deux co-législateurs : le Sénat et le Congrès des députés. […] Art. 45. Le pouvoir de faire exécuter les lois réside dans le roi. Questions : a) Présenter le document et indiquer l’idée principale. b) Expliquer le contexte historique du document. c) À partir des documents proposés et de vos connaissances personnelles, vous expliquerez en quoi ce document illustre la révolution libérale qui se déroule en Espagne entre 1833 et 1843 (2,5 points).

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Exercice 2. Rédaction. Option A. La décennie modérée (1844-1854). Chronologie indicative : 1844 : exil d’Espartero et proclamation de la majorité d’Isabelle 1845 : constitution modérée 1846 : loi électorale restreignant le suffrage censitaire 1851 : concordat avec le Vatican 1854 : pronunciamiento de Vicálvaro

Option B. La crise et la chute de la monarchie isabelline (1856-1868). Chronologie indicative : 1856 : O´Donnel remplace Espartero comme chef du gouvernement 1859-1860 : campagne du Maroc 1863 : O´Donnel remplacé par Narváez 1866 : répression du soulèvement de la caserne de San Gil 1867 : Pacte d’Ostende

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II. Le Sexennat démocratique (1868-1874). Pourquoi la tentative d’établir une démocratie stable s’est-elle soldée par un échec? 1. La révolution de 1868 et ses conséquences. 1.1. La naissance du premier régime démocratique espagnol. Le pronunciamiento militaire : 19/09/1868 : l’escadre de Topete à Cadix se soulève ; Prim et Serrano se joignent à l’insurrection : • ils gagnent Cadix, Málaga, Almería et Carthagène ; • et lancent le manifeste « España con honra » : régime transitoire, libertés, Cortes au suffrage universel masculin ; • victoire de Puente de Alcolea. Le soulèvement urbain et ses conséquences : nombreuses villes où se forment des Juntes locales qui réclament : • des libertés, la souveraineté populaire, des Cortes constituantes, ou la République ; • la séparation de l’Eglise et de l’Etat ; • la suppression du système des quintas. Isabelle s’exile et se forme un Gouvernement provisoire (progressiste-unioniste) présidé par Prim avec Serrano comme régent ; • pour satisfaire les revendications avancées : libertés publiques et convocation de Cortès constituantes ; • janvier 1869 : victoire de la coalition gouvernementale (unionistes, progressistes, quelques démocrates) pour une monarchie parlementaire et démocratique (minoritaires : républicains et carlistes) ; • constitution démocratique de 1869 : droits et libertés, (liberté religieuse mais entretien du culte), souveraineté nationale (suffrage universel) ; régime parlementaire (Cortes bicamérales) roi affaibli (arbitre) ; priorité de la régence : trouver un roi, mais plusieurs difficultés (multiples candidats, oppositions carliste et républicaine, crise économique grave). Un plan de réformes économiques libérales : urgence : la dette publique aggravée par la crise ferroviaire ; solutions : • tentative de stabilisation financière : nouvelle monnaie, la peseta (Figuerola), impôt personnel et direct substitué à l’impôt sur la consommation ; • ouverture du marché espagnol : lois sur les Mines (1871) permettant les investissements étrangers et sur le Libreéchange (1869) ouvrant aux textiles et céréales étrangers. Direcció General d’Educació Secundària Obligatòria i Batxillerat 26

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1.2. Un nouveau panorama politique. La droite d’opposition : le carlisme : • participation à la vie parlementaire et aux élections ; • influence : limitée au pays basque – Navarre et à d’autres foyers anciennement carlistes (Catalogne et Levant) ; les modérés ou Isabellins : • programme : retour d’Isabelle II sur le trône ; • influence : soutien de la bourgeoisie rurale latifundiaire ; • leader : Cánovas del Castillo. Le centre monarchiste-démocrate : unionistes (Ríos Rosas), progressistes (Prim, Sagasta, Ruiz Zorilla), démocrates monarchistes ; programme : monarchie, souveraineté nationale, libertés ; influence : bourgeoisie financière et industrielle, classes moyennes urbaines et professions libérales, part importante de l’armée. La gauche républicaine : Parti Républicain Fédéral (1869, scission du Parti Démocrate) : • programme : république fédérale (pactes entre régions) ; séparation de l’Eglise et de l’Etat (laïcité) ; pas d’intervention de l’armée dans la vie publique ; transformation sociale (interventionnisme étatique) ; • diverses tendances : benévolos majoritaires : fédéralisme de « haut en bas » (Pi y Margall) ; intransigeants : fédéralisme de « bas en haut » (Orense) ; républicains unitaires (Castelar) : conservateurs et centralistes. La question sociale : malaise social : • crise et inégalités causant des revendications populaires : paysannerie : répartition des terres (Andalousie et Estrémadure) ; prolétaires urbains et ouvrier : contrôle des prix, fin des quintas, salaires et conditions de travail ; • une partie des couches populaires frustrée par la révolution après la constitution (monarchie et conservatisme) ; très grande conflictualité : • soulèvements fédéralistes dès décembre 1868 (Cadix, Málaga, Séville, etc.) et formation (mai 1869) d’un Conseil Fédéral provisoire à Madrid ; • échec entraînant une radicalisation vers l’internationalisme : première section de l’A.I.T. (Barcelone, mai 1869), influence de l’anarchisme.

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2. L’impossible monarchie démocratique : le règne d’Amédée de Savoie (18711873). 2.1. Un roi pour un régime démocratique. Le choix du monarque : Prim défend la candidature d’Amédée de Savoie : • accepté par les autres puissances européennes ; • affiche des convictions démocratiques ; • membre d’une dynastie populaire après l’unité italienne ; l’accession au pouvoir : • Amédée est élu roi par les Cortes en novembre 1870 et arrive en Espagne le 30 décembre ; • malgré l’assassinat de Prim, il prête serment sur la Constitution devant les Cortès qui se dissolvent. Un socle de soutien étroit : soutenu par des démocrates, progressistes et unionistes regroupés en deux tendances : radicaux et constitutionnels ; opposition multiforme : la cour, les modérés, les républicains, les carlistes, une partie de l’armée et une large fraction du peuple. 2.2. L’effondrement du règne d’Amédée de Savoie. L’accumulation des difficultés : économiques : recours à la dette publique ; politiques : • modérés (Cánovas del Castillo) : préparent la restauration (prétendant, Alphonse) et fédèrent les mécontents (dissidents unionistes/progressistes, clergé, bourgeoisie financière hostile à certaines réformes) ; • soulèvement carliste (1872) au Pays Basque, en Navarre et dans une partie de la Catalogne ; • 1872 : nouveaux soulèvements fédéralistes, vite réprimés ; • Cuba : insurrection (1868) de Céspedes marquant le début de la Guerre de Dix Ans. La chute de la coalition gouvernementale : grande instabilité : 6 gouvernements en deux ans, trois élections législatives ; blocage des institutions : élections boycottées par l’opposition à partir de 1872. Le 11 février 1873 : Amédée renonce au trône et quitte l’Espagne.

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3. L’échec de la Première République (1873-1874). 3.1. La République démocratique et fédérale. La proclamation de la République : 11/02/1873 : les Cortes (monarchistes) proclament la République Figueras (républicain fédéraliste) nommé chef du pouvoir exécutif et forme un gouvernement ; convocation d’élections pour des Cortès constituantes. Un consensus trompeur : projet monarchiste : organiser le retour des Bourbons ; République isolée sur le plan international (sauf EUA et Suisse) ; les dirigeants républicains coupés de leur base : • mouvement d’adhésion après la proclamation de la République et agitation des couches populaires : Juntes, insurrections (Andalousie), revendications ouvrières et fédéralistes (Catalogne) ; • Juntes dissoutes et répression des révoltes. Le projet d’une République fédérale : élections aux Cortes : majorité fédéraliste, mais abstention énorme (plus de 60%) ; 7 juin : proclamation de la République Démocratique Fédérale : • Pi y Margall prend la tête du gouvernement ; • projets : constitution fédérale, séparation Eglise-Etat, indépendance des colonies, lois sociales, armée disciplinée ; certaines mesures sont prises : abolition de l’esclavage dans les colonies, suppression des quintas remplacées par le volontariat ; projet de Constitution (jamais adopté) : • droits et libertés de 1869 ; • Président de la République (exécutif) et bicaméralisme ; • liberté de culte et séparation Eglise-Etat ; • structure fédérale : 17 Etat-régionaux autonomes. 3.2. Le tournant conservateur et la chute du régime républicain. Les facteurs d’échec de la République démocratique et fédérale : insurrection carliste dès 07/1873 : Catalogne, Pays Basque, Maestrazgo ; • véritable conflit avec des armées constituées ; • zones carlistes : embryon d’Etat (jusqu’en 1876) ; guerre de Cuba qui se poursuit (jusqu’en 1878) ; partis monarchistes opposés aux réformes ; fédéralisme qui explose à propos du soulèvement cantonal : • régions autoproclamées cantons indépendants (Carthagène, Séville, Cadix, Grenade, Salamanque, Alicante, Vaence) ; • Pi y Margall refuse de réprimer le mouvement et Salmerón, qui lui succède, emploie la force armée. Direcció General d’Educació Secundària Obligatòria i Batxillerat 29

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De la dérive conservatrice à l’effondrement du régime républicain : septembre 1873 : Castelar (unitaire) succède à Salmerón et mène une politique autoritaire : • répression contre le soulèvement cantonal de Carthagène ; • gouverne avec les pleins pouvoirs sans parlement jusqu’en janvier 1874 en s’appuyant sur l’armée ; • suspend toutes les réformes entreprises ; la crise s’accélère à partir de janvier 1874 : • 3/01/1874 : réouverture des Cortes où Castelar est renversé ; • entraîne le coup d’Etat du général Pavía : dissolution des Cortes le 4/01/1874 ; • coalition de centre-droit tentant de gouverner avec Serrano à sa tête, mais sans appui politique, ni populaire ; Le 29/12/1874 : Martínez Campos lance un pronunciamiento à Sagonte qui proclame Alphonse XII roi d’Espagne.

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Vers l’épreuve externe. Exercice 1. Commentaire de documents. Option A. Caricature du journal La Flaca, 1870.

Questions : a) Présenter le document et indiquer l’idée principale. b) Expliquer le contexte historique du document. c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt lignes environ une réponse argumentée expliquant l’échec de la monarchie démocratique d’Amédée de Savoie (1871-1873).

Option B. Manifeste de Sandhurst d’Alphonse de Bourbon. […] Si un groupe de députés et de sénateurs a décrété la république sans aucun respect des formes légales, bien vite les seules Cortés légalement convoquées dans cet objectif furent dissoutes par l’intervention des baïonnettes […]. Heureusement, la monarchie héréditaire et constitutionnelle détient dans ses principes la nécessaire flexibilité et les conditions requises pour que soient résolues tous les problèmes liés à sa restauration en conformité avec les vœux et l’unité de la nation. Il ne faut pas attendre de moi de décisions tranchées et arbitraires ; dans les temps reculés de la monarchie, les princes espagnols ne résolurent aucune affaire difficile sans les Cortés, et dans ma situation je ne dois oublier cette parfaite règle de conduite alors que tous les Espagnols sont habitués désormais aux règles parlementaires. […] Quel que soit mon destin, je ne cesserai jamais d’être un bon Espagnol ni, comme tous mes ancêtres, un bon catholique, ni, comme homme de mon temps, un authentique libéral. Alphonse de Bourbon, Nork-Town (Sandhurst), 1er décembre 1874. Questions : a) Présenter le document et indiquer l’idée principale. b) Expliquer le contexte historique du document. c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : l’échec de la première République espagnole (1873-1874). Direcció General d’Educació Secundària Obligatòria i Batxillerat 31

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Exercice 2. Rédaction. Option A. L’échec de la première expérience démocratique espagnole (18681874). Chronologie indicative : Septembre 1868 : exil d’Isabelle II 1869 : adoption de la première constitution démocratique 11 février 1873 : abdication d’Amédée de Savoie Juillet 1873 : début de la Troisième guerre carliste 29/12/1874 : pronunciamiento de Martínez Campos à Sagonte

Option B. Le fédéralisme sous le Sexennat démocratique (1868-1874). Chronologie indicative : 1868 : fondation du Parti républicain fédéral Juin 1869 : constitution du Conseil Fédéral Provisoire à Madrid Mai 1873 : victoire fédéraliste aux élections des Cortés constituantes 7/06/1873 : proclamation de la République démocratique fédérale Juillet 1873 : soulèvement cantonal

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III. Les débuts de la Restauration monarchique (1874-1898). Sous quelle forme s’effectue le retour de la dynastie des Bourbons à partir de 1874 ? 1. Le système de la Restauration. 1.1. Les bases du nouveau système politique. Les conditions de la Restauration : projet de Cánovas del Castillo (régent jusqu’en 1875) : • contre les dérives d’Isabelle (exclusivisme modéré, interventions des militaires) ; • nouveau modèle de monarchie libérale et constitutionnelle assurant la stabilité (Manifeste de Sandhurst) ; • deux priorités : nouvelle constitution et pacification (guerres carliste et de Cuba) ; socle du nouveau système, la constitution de 1876 : • élaborée par des Cortès constituantes élues au SU ; • application des idées canovistes : monarchie inamovible et pouvoir royal fort : veto, dissolution des Cortes, désignation des ministres ; Cortes bicamérales : Congrès des Députés élu (suffrage censitaire, 1878) et Sénat à moitié désigné par la Couronne et inamovible ; Catholicisme d’Etat, même si tolérance des autres cultes ; droits définis par de lois ultérieures. Bipartisme dynastique et alternance au pouvoir : bipartisme dynastique fondé sur l’alternance au pouvoir entre les deux familles libérales : conservateurs/progressistes ; but : éviter la violence politique et l’intervention de l’armée désormais subordonnée de l’armée (missions délimitées par l’Ordonnance royale de 1875) ; La pacification : fin de l’insurrection carliste : • division des carlistes face au nouveau souverain ; • action Martínez Campos : reddition en 1876 et exil de Charles VII ; • fueros basques abolis mais degré d’autonomie fiscale accordé ; insurrection cubaine stoppée : • fin de la Guerre de Dix ans (1878) avec la Paix de Zanjón ; • mesures d’apaisement : amnistie, abolition de l’esclavage (effective en 1888), promesse de réformes (jamais tenue).

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1.2. La vie politique. Les partis dynastiques au pouvoir : deux partis se partagent le pouvoir : • Parti Conservateur : leader : Cánovas del Castillo ; libéraux les plus conservateurs ; ordre, suffrage censitaire, catholicisme ; • Parti Libéral : leader : Sagasta mais avec l’impulsion de Cánovas ; progressistes, unionistes, quelques républicains ralliés ; constitution de 1869, SU, réformisme, sécularisation ; nombreux points d’accord : • idéologiques : libéralisme, monarchisme, centralisme ; • sociologiques : base de soutien (bourgeoisie, notables ruraux) ; • politiques : accord tacite pour alterner au pouvoir et assurer la continuité des mesures prises ; clé du succès, le détournement du vote : • inversion du parlementarisme : nomination d’un gouvernement puis convocation d’élections ; • utilisation de tous les instruments de la fraude électorale ; • système clientéliste, avec l’appui des autorités : le caciquisme ; principales étapes de l’alternance au pouvoir : • 1875-1885, alternance : SU pour les municipales en 1882 (Sagasta), Pacte du Pardo pour stabiliser le trône sous la régence de Marie-Christine de Habsbourg ; • 1885-1890, réformisme de Sagasta : loi d’association (1887), abolition de l’esclavage (1888), Code civil (1889), SU (1890) ; • 1890-1898, retour de l’alternance : assassinat de Cánovas (1897) et premières divisions du Parti Libéral. Les forces d’opposition exclues du système : crise du républicanisme discrédité et divisé en plusieurs tendances : • Parti Possibiliste (Castelar) : compromis monarchique ; • Parti Progressiste (Ruiz Zorilla) : insurrection ; • Parti Centraliste (Salmerón) : refus de l’insurrection ; • Parti Fédéral de Pi y Margall ; naissance du mouvement ouvrier : PSOE (1879) par Pablo Iglesias ; crise du carlisme affaibli par l’exil de Charles VII et la reconnaissance d’Alphonse XII par certains (Ramón Cabrera) ; • tentative de rénovation de Vázquez de Mella avec « el Acta de Loredan » (1886) : acceptation du libéralisme économique ; • scission d’ultras (Nocedal, Parti National Catholique) ; • intégration dans la vie politique, même si maintien de l’organisation paramilitaire avec les Requetés ; mouvements minoritaires nés de scissions des partis officiels , comme la Gauche Dynastique (1882, Serrano) après scission du Parti Libéral.

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2. Les crises de la fin de siècle. 2.1. La crise coloniale. La détérioration de la situation cubaine : espoirs de 1878 déçus : • promesses de Zanjón (représentation aux Cortes, fin du monopole, participation au gouvernement) pas tenues sous la pression des colons ; • timides avancées : vie politique cubaine organisée sur le modèle péninsulaire : Parti Autonomiste (autonomie de l’île) / Union constitutionnelle (colons péninsulaires proespagnols) ; le Parti Libéral peine à faire évoluer le statut de l’île et se limite à l’abolition de l’esclavage ; montée des oppositions à la politique espagnole : • 1893 : Parti Révolutionnaire Cubain de José Martí et intégré par des chefs révolutionnaires (Gómez, Maceo, García) ; • à l’extérieur : appui des EUA (McKinley) aux indépendantistes, motivé par des intérêts économiques et stratégiques. L’insurrection et la perte des dernières colonies : insurrection cubaine : • 24/02/1895, les indépendantistes lancent l’insurrection générale : féroce répression de Martínez Campos puis Weyler ; enlisement de l’intervention militaire espagnole ; • proposition d’autonomie du Parti Libéral rejetée ; insurrection aux Philippines : • lancée dès 1892 par la Ligue Philippine (José Rizal) ; • politique de répression, puis de conciliation des militaires qui apaise momentanément la situation ; intervention décisive des EUA : • tensions économiques avec l’Espagne et visées géopolitiques dans les Caraïbes et le Pacifique ; • prétexte : explosion du Maine à La Havane (avril 1898) ; • guerre hispano-américaine : défaites espagnoles (Santiago et Cavite) ; • Paix de Paris (10/12/1898) : abandon des colonies espagnoles et rapatriement du corps expéditionnaire. 2.2. La montée des régionalismes et des nationalismes. Le nationalisme catalan : conditions d’émergence du catalanisme : • économiques : industrialisation forte, bourgeoisie industrielle et commerciale voulant participer au pouvoir et protéger ses intérêts ; • culturelles : redécouverte des racines culturelles et linguistiques avec la Renaixença : relance des Jocs Florals (1859), dynamisme littéraire (Verdaguer, Guimerà) et de la culture populaire (Clavé) ; Direcció General d’Educació Secundària Obligatòria i Batxillerat 35

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politiques : anti-centralisme dynamisé lors du Sexennat (Clavé et Almirall, signataires du Pacte de Tortose le 18/05/1869 entre fédéralistes de l’ancienne Couronne d’Aragon) ; émergence des différents courants du catalanisme politique : • traditionaliste catholique : évêque Torras y Bages ; • progressiste autour d’Almirall : premier journal en catalan, Diari Català (1879), Congrès Catalaniste (1880, langue, autonomie, droit civil, protectionnisme), Centre Català (1882), Memorial de Greuges résumant les revendications catalanistes (1885) ; du régionalisme au nationalisme : • 1887 : fondation par les conservateurs (Guimerà, Prat de la Riba) de la Lliga de Catalunya : Missatge a la reina regent (1888, autonomie), campagne contre le Code civil (1889); • 1891 : Union Catalaniste fédérant les conservateurs : base : propriétaires ruraux, bourgeoisie, intellectuels ; projet : très fort degré d’autogouvernement ; Bases de Manresa (1892) : souveraineté catalane, catalan seule langue officielle, degré poussé d’autogouvernement et pacte avec la Couronne. Le nationalisme basque : conditions d’émergence : • réaction face à la perte des fueros après la défaite carliste ; • affirmation de la culture et de la langue basques, l’euskera ; • réaction à l’immigration intérieure ; naissance du mouvement national basque mené par Sabino Arana ; • conservation de la culture et de la « race », catholicisme et traditions, indépendantisme / autonomisme ; • instruments : Partido Nacionalista Vasco (1895), nom “Euzkadi”, drapeau et devise “Dios y ley antigua”. Le nationalisme galicien : conditions d’émergence : • pauvreté contraignant beaucoup de Galiciens à l’émigration ; • culture galicienne conservée surtout en milieu rural ; formes d’affirmation : nationalisme culturel, renaissance littéraire autour Rexurdimiento et de lettrés (Rosalia de Castro). peu de prétentions politiques jusqu’à la fin du siècle. Les régionalismes valencien, aragonais et andalou : réaffirmation de cultures régionales touchant surtout les provinces valenciennes, aragonaises et andalouses ; surtout des mouvements littéraires et/ou artistiques : Renaixença (Llorente et Llombart) à Valence ; Costa en Aragon ; Blas Infante en Andalousie.

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Vers l’épreuve externe. Exercice 1. Commentaire de documents. Option A. Document 1. Caricature de la revue El Loro (1882) montrant Sagasta et Cánovas del Castillo (http://historiadeespana2.blogspot.com.es).

Document 2 : le pacte du Pardo. Quatre jours après la conclusion du Pacte du Pardo, la régente María Cristina vient de prêter serment sur la constitution et prend les décisions suivantes. Décrets royaux. Je viens d’accepter la démission de son poste de Président du Conseil des Ministres de M. Antonio Cánovas del Castillo, restant entièrement satisfaite des services par lui rendus et de l’efficacité, du zèle et de la loyauté qu’il a démontrés dans l’exercice de ses fonctions […]. […] Au vu des capacités particulières réunies par M. Práxedes Mateo Sagasta, Député aux Cortès, je prends la décision de le nommer Président de mon Conseil des Ministres. María Cristina. Le Ministre de la Grâce et de la Justice, Francisco Silvela. Gaceta de Madrid [ancien Boletín Oficial del Estado], 28 novembre 1885.

Questions : a) Présenter chaque document et indiquer son idée principale. b) Expliquer le contexte historique des deux documents. c) À partir des documents proposés et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt lignes environ une réponse argumentée expliquant le fonctionnement du système de la Restauration.

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Option B. L’engagement espagnol à Cuba et aux Philippines (source : FERNÁNDEZ ALMAGRO, M., Historia política de la España Contemporánea, III, Madrid, 1968, pp. 151-152).

Questions : a) Présenter le document et indiquer l’idée principale. b) Expliquer le contexte historique du document. c) À partir du document proposé et de vos connaissances personnelles, rédiger en vingt lignes environ une réponse argumentée répondant au sujet suivant : L’effondrement de l’empire colonial espagnol (1874-1898).

Exercice 2. Rédaction. Option A. L’opposition au système de la Restauration (1874-1898). Chronologie indicative : 1876 : fin de la guerre carliste 1879 : fondation du PSOE par Pablo Iglesias 1886 : Acta de Loredan 1892 : Bases de Manresa 1893 fondation du Parti révolutionnaire cubain

Option B. Les crises de la fin de siècle pendant la Restauration (1880-1898). Chronologie indicative : 1880 : premier Congrès catalaniste Février 1892 : fondation de la Ligue Philippine par José Rizal 1895 : fondation du Parti Nationaliste Basque 1895 : insurrection générale à Cuba 10 décembre 1898 : Paix de Paris

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